RUMEUR
lacouture
Faut pas attendre l’quatorze juillet
Pour venir la voir défiler
Tout l’monde se presse
Sur le parcours
Alerté par un bruit qui court.
Là ou elle passe, elle brise les coeurs, c’est la rumeur
Ca commence comme un festival
Par les silencieux du bengale
Leurs artifices sont un aveu
Il n’y a pas d’fumée sans feu.
Puis c’est un cortège d’ambigus
D’entendus, de sous entendus
Qui vient faire la joie des commères
Jonglant avec des phrases en l’air.
Mais toi loin d’la foule
Au fond d’ton lit, tu t’roules en boule
C’est pas l’rhume qui fait qu’tu pleures
C’est la rumeur.
Voilà l’tour des cracheurs de mots
Flambants neufs dans leurs quiproquos
Qui viennent souffler sur l’assistance
Des mots brulants chargés de sens.
Maintenant les charmeurs de serpents
Pour délier la langue des vipères
Jouent du pipeau assis par terre
Elles crachent leurs sornettes en sifflant.
Mais toi loin d’la foule
Au fond d’ton lit, tu t’roules en boule
C’qui t’donne les yeux rouges
C’est pas la grippe qui couve
Au fond d’la gorge qui t’taquine
C’est pas l’angine
Si t’as l’nez qui coule
Le frisson, la chair de poule
C’est pas l’bacille de Kock
C’est pas l’rhume qui fait qu’tu pleures
C’est la rumeur.
Annoncée par un frémissement
Voilà enfin celle qu’on attend
C’est la reine de bla bla qui s’avance
Sur son char c’est la médisance.
Aveuglante comme le soleil
Elle apparait, on s’émerveille
Elle a toujours à ses côtés
Digne, la stricte vérité.
Plus loin dans l’ombre qui les suit
Discrétement, c’est la calomnie
N’allez surtout pas répéter
C’qu’elle vous a dit, c’est un secret.
Mais toi ..............................
(Parlé) :
On raconte vous savez
C’est trop tôt pour conclure
Mais d’après c’qui paraît
Quoique on n’en soit pas sûr
Il serait vraisemblable
On peut dire fort probable
En tout cas très possible
Et pas incompatible
Avec c’que disent certains
Qu’on en parle pas pour rien.